Pierre Billotte

billotte

Général et homme politique

Paris - France, 8 mars 1906 || Boulogne - Billancourt - France, 29 juin 1992

Un soldat à la carrière fulgurante
Il est le fils du général d'armée Gaston Billotte tué au combat en mai 1940. Sorti de Saint-Cyr et de l’École supérieure de guerre, il participe aux combats de la Seconde Guerre mondiale et parvient à ralentir l’avance des chars de Guderian dans les Ardennes. Grièvement blessé dans la campagne de France, il est fait prisonnier en Poméranie, il s‘évade et gagne l’URSS où il est interné jusqu'au moment de l’attaque allemande. Il devient alors représentant de la France libre à Moscou. Avec d’autres Français, il est échangé contre des citoyens russes et s’embarque à Arkhangelsk (URSS) sur un bateau qui lui permet de gagner Londres. Il est alors chef d’état-major du général de Gaulle et secrétaire du comité de défense nationale à Londres. Général de brigade, il débarque en Normandie à la tête de la brigade blindée de la division Leclerc. Il participe à la libération de Paris et fait prisonnier von Choltitz. Il est nommé représentant de la France au comité d’état-major de l'ONU, mais il démissionne de cette fonction et de l’armée pour protester contre la politique trop atlantique du gouvernement.

Député RPF et ministre ARS
Il est élu député RPF de la Côte-d’Or en 1951, mais est battu en 1956. Il vote la confiance à Antoine Pinay en 1952 et est l’un des 27 dissidents de l’ARS. Il est ministre de la Défense nationale dans le gouvernement Edgar Faure du 6 octobre 1955 au 1er février 1956.

À l’Assemblée nationale, il se consacre aux questions militaires et est rapporteur de la commission de la défense sur les accords de Londres et de Paris qui remplacent la CED qu’il avait combattue.

Il publie un article dans Le Monde contre la torture en Algérie. « On n'obéit pas à des ordres contraires aux lois de la guerre... La torture, sous quelque forme que ce soit, est condamnable ».

Gaulliste de gauche sous la Ve République
Pierre Billotte est l’un des gaullistes de gauche qui participent à la fondation de l’Union démocratique du travail (UDT). Nommé haut-commissaire en Algérie, il est finalement remplacé par Christian Fouchet en 1962.

En novembre 1962, il est élu député UNR-UDT du Val-de-Marne, mandat qu’il conserve jusqu’en 1978 sous les diverses étiquettes gaullistes (UD-Ve République, UDR, RPR). Il est ministre d’État chargé des départements et territoires d’outre-mer dans le gouvernement de Georges Pompidou du 8 janvier 1966 au 31 mai 1968 et favorise l'autonomie interne des ces entités.

Il fonde un « Mouvement pour le socialisme par la participation » en 1971. Il laisse le souvenir d’un homme courageux et audacieux, au tempérament impétueux et faisant preuve d’un gaullisme ombrageux.

Il a été maire de Créteil de 1965 à 1977.

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