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8117 chronologies trouvées pour le mot - William Ugeux -

Chronologies : 1281 à 1290 sur 8117

19 Juin 1940

Allemagne Allemagne

Le gouvernement allemand se déclare prêt à faire connaître ses conditions pour l'arrêt des hostilités en France et demande qu'on lui envoie des plénipotentiaires.

Il suggère en outre au gouvernement français d'engager avec l'Italie des négociations similaires.

19 Juin 1940

Grande-Bretagne Grande-Bretagne

16h. A la radio BBC de Londres, le général Charles de Gaulle prend de nouveau la parole et répète son célèbre "Appel du 18 juin" de la veille.

Cette fois, ses propos ont un caractère politique et marquent sa rupture définitive avec le gouvernement Pétain.

20 Juin 1940

États-Unis États-Unis

Le Président Roosevelt renforce son Cabinet en apportant deux éminents républicains. Henry Stimson devient secrétaire à la Guerre et Frank Knox devient secrétaire à la marine. Stimson est fortement contre la tradition isolationniste américaine et sera un champion du prêt-bail.

20 Juin 1940

Mer de Norvège Mer de Norvège

Le croiseur de bataille allemand <i>Gneisenaui> est sérieusement endommagé par une attaque de torpilles du sous-marin britannique <i>Clydei> en dehors de Trondheim.

20 Juin 1940

Estonie Estonie

Le gouvernement rencontre les Soviétiques pour des demandes d'un nouveau gouvernement et d'ajustement de territoires.

20 Juin 1940

France France

Lyon et Vichy sont pris.

La délégation française se met en route pour les pourparlers d'armistice qui doivent se tenir à Compiègne dans le même wagon de chemin de fer et sur le même site comme pour la négociation de la Première Guerre mondiale.

Les Français suivent le conseil du gouvernement allemand et demande également un armistice à l'Italie.

Paul Baudoin, le ministre français des Affaires étrangères, envoie à José Felix de Lecquerica, ambassadeur d'Espagne en France, les noms des plénipotentiaires français désignés pour signer l'armistice avec les Allemands, programmé pour le lendemain 21 juin.

21 Juin 1940

Grande-Bretagne Grande-Bretagne

RV Jones, qui est à la tête des services scientifiques intelligents britanniques donne des preuves à un important comité de renseignement concernant un code de secours allemand de navigation par radio nommé Knickebein. Churchill donne des ordres pour que des contre-mesures soient développées. Des progrès essentiels dans ce domaine sont bientôt faits et jouent un grand rôle qui atténue les effets du blitz allemand dans les mois qui suivent. Henry Tizard, qui, plus que tout autre, a été responsable pour l'organisation de l'utilisation du radar britannique, démissionne parce que son conseil est négligé. Sa démission confirme la position du moins fiable Frederick Lindmann (Lord Cherwell) comme principal conseillé scientifique de Churchill.

21 Juin 1940

France France

15h30. A Rethondes, en forêt de Compiègne, dans le Wagon n°2-419D de la Compagnie internationale des wagons-lits, remis à la place exacte qu'il occupait le matin du 11 novembre 1918, et où fut signé la capitulation de l'Allemagne à la fin de la Grande Guerre, Adolf Hitler reçoit les plénipotentiaires français: le général Charles Huntziger, le contre-amiral Maurice Le Luc et le général de l'Air Jean-Marie Bergeret pour les forces armées françaises, et Léon Noël, du Conseil d'Etat.

Le Führer est accompagné de Rudolf Hess et de Hermann Goering, du ministre allemand des Affaires étrangères, Joachim von Ribbentrop, du chef d'état-major de la Wehrmacht, le maréchal Wilhelm Keitel, et du chef des opérations de l'OKW, le général Alfred Jodl.

C'est Keitel qui lit le document accusant la France d'être l'agresseur.

Le texte des conditions d'armistice est ensuite remis aux Français. Celui-ci ne pourra pas être discuté, mais seulement faire l'objet d'explications et d'éclaircissements.

20h30. Huntziger téléphone au général Maxime Weygand, commandant en chef des forces armées françaises, pour lui rendre compte des dures conditions dictées par les Allemands:

- les trois cinquièmes du territoire national seront occupés par les troupes allemandes,
- les 1.6 million de prisonniers français ne seront pas rendus,
- les frais d'occupation des troupes allemandes sont à la charge des vaincus,
- les prisonniers et réfugiers allemands [particulièrement les Juifs] devront être restitués à l'Allemagne,
- l'Armée française d'armistice sera réduite à moins de 100000 hommes.

Les deux délégations se séparent aux environs de 20h30, sans être parvenues à un accord au sujet du statut de la flotte française.

Dans la nuit du 20 au 21 juin, début de la "Bataille des cols" entre les troupes alpines françaises et italiennes.

C'est le début de l'offensive terrestre italienne en France. La 1ère Armée italienne du général Pietro Pintor, avec un effectif de 22 divisions et 170000 hommes, franchit la frontière française en trois endroits différents et progresse suivant trois axes: une sur la côte, vers Menton et Nice, et deux dans les Alpes, vers Chambéry et Grenoble.

Les Français n'allignent dans ce secteur que deux divisions et des unités de montagne, les chasseurs alpins. Un effectif total de 35000 hommes.

Malgré l'avis contraire du haut commandement italien et la difficulté de passer rapidement d'une stratégie défensive, décidée à la veille de la déclaration de guerre, à une stratégie offensive, le 17 juin Benito Mussolini avait donné l'ordre d'attaquer sur la frontière française.

Les craintes de l'état-major italien semble se confirmer: malgré leur nette supériorité, l'avance des Italiens est dérisoires, et la résistance des Français très forte et efficace.

C'est un des rares succès défensif français dans cette désastreuse campagne de mai-juin 1940.

22 Juin 1940

France France

Le matin, les pourparlers de paix reprennent à Rethondes et vont se prolonger durant toute la journée, entrecoupés des fréquents appels de Charles Huntziger au général Maxime Weygand et au président du Conseil, le maréchal Philippe Pétain, pour les tenir informés des exigences allemandes.

17h50. Après deux jours de tergiversation, Wilhelm Keitel soumet un ultimatum d'une demi-heure à Huntziger.

Le français, estimant suffisantes les garanties d'Hitler au sujet de la flotte française, appose enfin sa signature au bas du texte en 24 points sur les conditions d'armistice, contresigné par l'Allemand:

"M. le Colonel Général Keitel, Chef du Haut Commandement allemand, mandaté par le Führer du Reich allemand et commandant suprême des forces armées allemandes, d'une part, et M. le Général d'Armée Huntziger, M. Léon Noël, Ambassadeur de France, M. le Contre-Amiral Le Luc, M. le Général de Corps d'Armée Parizot, M. le Général de l'Air Bergeret, Plénipotentiaires du Gouvernement français munis de pouvoirs réguliers, d'autre part, sont convenus de la convention d'armistice suivante..."

Hitler a fait une concession: le gouvernement allemand se contentera d'un désarmement des navires qui ne sont pas nécessaire au maintien de l'Empire français.

Un certain nombre de questions mineures restent en suspend, et donneront lieu à des négociations ultérieures.

Cet armistice devra entrer en vigueur le 25 juin à 1h35 heure du matin.

Londres. 20h. Troisième appel du général Charles de Gaulle sur les ondes de la BBC, condamnant l'armistice comme "contraire à l'honneur, au bon sens et à l'intérêt de la Patrie".

Menton est la seule ville française à tomber aux mains des Italiens.

23 Juin 1940

France France

Pierre Laval est nommé Premier Député par Pétain. Par la même occasion, de Gaulle est aussi officiellement congédié par le général Weygand en ce jour.

La délégation française chargée de conclure l'armistice avec l'Italie part pour Rome.

Les Allemands s'emparent de Grenoble et d'Aix-les-Bains, et progressent vers Chambery.