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8117 chronologies trouvées pour le mot - William Ugeux -

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16 Juin 1940

Lituanie Lituanie

Un nouveau gouvernement prosoviétique est installé.

16 Juin 1940

Grande-Bretagne Grande-Bretagne

La France demande à la Grande-Bretagne d'être libéré de l'obligation de ne pas faire une paix séparée. En retour, les Britanniques font une offre pour établir un état d'union entre les deux pays, mais ce projet plutôt fou est rejeté par les Français.

16 Juin 1940

France France

A Bordeaux, le président du Conseil français, Paul Reynaud, reçoit par téléphone le projet d'union franco-britannique du général Charles de Gaulle.

Dans un premier temps, il reste septique, même s'il n'arrive pas à cacher son excitation.

Puis l'après-midi, il annonce au Conseil des ministres qu'il a accepté ce projet exceptionnel. Il prévoit alors une rencontre avec Winston Churchill le lendemain à Nantes.

Mais des protestations unanimes s'élèvent au sein du gouvernement français, les ministres ne voulant pas réduire la France à un dominion! On remarque alors l'étroitesse d'esprit des hommes politiques français qui ne leur fera pas défaut pendant toute cette période!

Reynaud annonce une nouvelle réunion du gouvernement à 22h. Mais à 17h, devant le refus du gouvernement français de fusionner avec la Grande-Bretagne, il annonce sa démission.

Le Président Albert Lebrun nomme alors le maréchal Philippe Pétain, le vice-président du Conseil, tout auréolé de ses victoires passées, comme successeur de Paul Reynaud.

Quelle n'est pas la surprise de Lebrun en voyant le maréchal sortir une liste de son gouvernement déjà prête!

Le nouveau cabinet se rallie à la proposition de Camille Chautemps, qui veut demander immédiatement les conditions de l'armistice de l'Allemagne, par l'intermédiaire de l'Espagne.

Le soir, alors que de Gaulle est en vol pour Bordeaux et ignore tout de cette nouvelle situation, le maréchal Philippe Pétain télégraphie la nouvelle au Premier ministre Winston Churchill.

La réponse du Britannique est la suivante: "A condition que la flotte française rejoigne immédiatement les ports britanniques pendant les négociations, le gouvernement de Sa Majesté donne son plein consentement au gouvernement français pour qu'il engage des pourparlers d'armistice avec les Allemands."

Lorsque de Gaulle atterit à Bordeaux, il est furieux et ulcéré par la décision du gouvernement français de capituler.

A 23h, Philippe Pétain charge son ministre des Affaires étrangères, Paul Baudoin, de contacter les Allemands et les Italiens pour entamer les négociations en vue de la capitulation française.

Dijon est pris et à l'est les unités de Guderian ont atteint la Saône. La ligne Maginot est percée près de Colmar en Alsace. Sur la côte de la Manche, il y a de plus en plus d'évacuations. À Saint-Malo durant les deux jours suivants, 21 474 soldats alliés sont évacués et 32 584 à Brest. Les évacuations de St-Nazaire et de Nantes prennent trois jours et transportent 57 235 soldats, mais plus de 3000 sont perdus quand le <i>Lancastriai> est coulé par des bombardiers allemands.

La ligne Maginot est ainsi complètement retournée. D'ailleurs, le Heeresgruppe (Groupe d'armées) C de von Leeb est lui-même passé à l'offensive et traverse le Rhin près de Colmar.

Les troupes allemandes franchissent la Loire en force.

Au cours de la nuit du 16 au 17 juin, un navire britannique quitte Cherbourg après avoir embarqué l'eau lourde française, commandée le 21 mars à la Norvège.

17 Juin 1940

Allemagne Allemagne

le Grand quartier général allemand envoie au commandement de la Kriegsmarine (marine de guerre allemande) la note suivante:

"A ce jour, le Führer n'a pas encore manifesté l'intention de procéder à un débarquement en Angleterre, parce qu'il se rend parfaitement compte des difficultés que présenterait une telle opération. C'est pourquoi le commandement suprême des forces armées allemandes (OKH) n'a effectué, pour l'instant, aucun travail préparatoire relatif à ce débarquement."

La rapidité de la victoire allemande et la demande d'armistice française qui l'a suivie obligent Hitler à donner de nouvelles instructions à ses collaborateurs les plus directs, le général Keitel, commandant en chef des forces armées allemandes (OKH), et le général Jodl, chef du Bureau des Opérations de l'OKW (Haut commandement de l'armée de terre allemande, la Wehrmacht).

En effet, le jeu politique devient plus subtil et le rôle des armées allemandes plus délicat.

Pour Hitler, il s'agit avant tout de détacher complètement la France de la Grande-Bretagne, parce qu'un éventuel transfert du gouvernement français en Afrique du Nord serait inévitablement un appoint psychologique et politique (mais également militaire) pour la Grande-Bretagne et déclencherait la guerre en Méditerrannée.

Hitler tire 6 conclusions de la situation politique présente:

1° La France doit survivre politiquement en tant que nation souveraine. C'est la seule façon, pour les Allemands, d'être certains que son empire colonial ne passera pas du côté des Britanniques.

2° Pour permettre à la France de survivre, il faut lui laisser un territoire où elle exercera sa souveraineté. Il ne serait donc pas opportun de l'occuper en totalité.

3° L'Armée française devra être rassemblée dans la "Zone libre", où elle sera entièrement "démobilisée". Un petit effectif lui sera laissé pour le maintien de l'ordre public.

4° La flotte française sera neutralisée. Il faudra éviter d'en demander la livraison à la Kriegsmarine, car, selon toute probabilité, elle se retirerait alors en Afrique du Nord ou dans les ports britanniques.

5° Les questions territoriales seront réglées au moment des négociations pour le traité de paix.

6° Les demandes concernant l'empire colonial français pourront être formulées en un second temps. Les présenter dès maintenant conduirait probablement la Grande-Bretagne à annexer les colonies françaises.

17 Juin 1940

France France

Le cabinet de Pétain rentre en fonction. Weygand est ministre de la Défense. Ils annoncent qu'ils ont demandé à l'Allemagne des termes d'armistice. Le gouvernement britannique comprend que ceux-ci seront seulement acceptés à condition que la flotte française ne tombe pas aux mains des Allemands. De même, c'est la politique allemande qui stoppe la flotte française et les colonies qui rejoignent la Grande-Bretagne c'est la raison de leur clémence comparative en permettant l'établissement de Vichy comme un foyer pour la loyauté pour les Français.

A midi, le maréchal Pétain, le nouveau président du Conseil des ministres français, s'adresse par radio à la nation pour lui annoncer que des pourparlers d'armistice sont en cours avec les Allemands.

Dans la soirée, le général de Gaulle prend l'avion pour Londres, où il prononcera le lendemain un message innoubliable à la BBC...

Pontarlier, aux abords de la frontière suisse, est atteint par les forces de Guderian. D'autres unités ont presque atteint La Loire et progressent encore plus en Bretagne et en Normandie.

17 Juin 1940

Grande-Bretagne Grande-Bretagne

Churchill déclare que la bataille de la France est finie et que la bataille de la Grande-Bretagne est sur le point de commencer..

18 Juin 1940

Grande-Bretagne Grande-Bretagne

Le général de Gaulle, jusqu'ici relativement inconnu de la plupart de ses compatriotes, fait un discours à la radio à 18 h : " La guerre n'est pas du tout terminée, dit-il avec conviction, parce que c'est une guerre mondiale dont la bataille de France n'est qu'un épisode. Il invite ensuite tous les Français qui vivent en Grande-Bretagne à prendre contact avec lui pour continuer la lutte. Cet appel ne soulève pas d'enthousiasme particulier.

18 Juin 1940

Allemagne Allemagne

La RAF bombarde Hambourg et Brême.

A Munich, Hitler et Mussolini se rencontre à nouveau pour définir une conduite commune à l'égard de la France.

18 Juin 1940

France France

La progression allemande continue inexorablement. La 7e division de panzer prend Cherbourg, la 5e division panzer occupe Brest. Les autres villes prises sont Le Mans, Briare, Le Creusot, Belfort, Dijon et Colmar.

Paul Baudouin, ministre des Affaires étrangères français, et l'amiral Darlan, ministre de la Marine, assurent le chargé d'affaire américain et Sir Ronald Campbell, ambassadeur de Grande-Bretagne à Paris, que la flotte française sera évacuée ou se sabordera plutôt que de tomber aux mains des Allemands.

19 Juin 1940

France France

Sur la Loire, Nantes et Saumur sont pris. En Bretagne, Brest tombe et dans le centre de la France, entre la Saône et la Loire, Les Allemands s'approchent de Lyon. Il y a plus d'évacuations de la côte ouest. La semaine suivante, 19 000 personnes, la plupart polonaises, sont évacuées de Bayonne et de Jean-de-Luz. Depuis Dunkerque, 144 171 Britanniques, 18 246 Français, 24 362 Polonais, 4938 Tchécoslovaques et quelques Belges sont partis.

Les navires de la marine française qui étaient au mouillage dans les ports de la Manche rejoignent l'Angleterre ou l'Afrique du Nord.

L'équipage du cuirassé Jean Bart, en cours d'armement, réussit l'exploit extraordinaire de faire sortir le navire du bassin de Saint-Nazaire, et à lui faire rejoindre Casablanca sans encombres.